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Les écluses

Ecluses

L'Oise

Elle prend sa source dans les Ardennes belges, à 309 mètres d'altitude dans le massif forestier Bois de Bourlers, à forges au sud de Chimay (Hainaut).

L'Oise, nom d'origine celtique Isara (impétueux, vif, vigoureux), au fil des siècles ce nom s'est transformé successivement en Esia, puis en Oysia (dès le 9e siècle) et enfin en Oise.

Elle traverse le département actuel du Val d'Oise sur 41 km, avant d'aller se jeter dans la Seine à Conflans-Sainte-Honorine (Conflans-fin- d'Oise). 

Les écluses et le barrage

Barrage et écluses – la navigation sur l'Oise se développant, il était nécessaire de réguler le cours de la rivière en toutes saisons. La rivière subissait des différences de niveau énormes selon les saisons.

À certains endroits on pouvait même la traverser à gué. C'est la raison pour laquelle, entre 1829 et 1832, un premier barrage est construit sur l'Oise au sud de l'île du Prieuré, suite à l'ordonnance de Charles X de 1825.

D'une longueur de 110 mètres de long, le barrage est constitué d'un ensemble de 800 pieux de bois reliés entre eux, plus tard remplacés par des aiguilles. Il se termine, sur la berge de L'Isle-Adam, par une écluse de 46 m de long sur 8 m de large qui permet le passage d'une seule péniche à la fois (péniche de 300 t).

Le trafic fluvial augmentant, cette limitation engendrait des attentes importantes pour les mariniers, situation mise à profit par les commerçants locaux situés en bordure du chemin de halage.

Mais au début du 20e siècle, ces installations deviennent vite insuffisantes pour absorber l'augmentation du trafic fluvial et du tonnage des péniches.

Un programme d'amélioration de la navigation sur l'Oise est décidé et déclaré d'utilité publique par la loi du 10 décembre 1886. Dès 1901, des travaux sont entrepris au nord des îles.

Un barrage mobile éclusé de type Derôme, commandé par des treuils situés sur une passerelle, est mis en service en 1902. Il permet de réguler le débit de la rivière.

Un écluse de type Fraycinet de 38,5 mètres de long par 5,05 m de large y est accolée.

Elle sera désaffectée à partir des années 1960.

Sur la rive de L'Isle-Adam, une nouvelle écluse est ouverte au trafic fluvial en 1903. Cette écluse de 125 m de long, de 12 m de large et 2,5 m de profondeur, qui peut recevoir dans son sas un remorquer et cinq péniches est commandée manuellement par un système de crémaillères.

Dans le même temps, l'ancien barrage et son écluse, situés en aval des îles, sont détruits. Mais ces installations récentes deviennent insuffisantes pour absorber le développement du trafic fluvial, lié en grande partie à la motorisation des péniches.

Le progrès aidant, la manœuvre des écluses est progressivement réalisée par des moteurs électriques télécommandés depuis le poste de commandement.

En 1972, l'île de dérivation est tranchée pour aménager une seconde écluse à grand gabarit de 185 m de long, de 12 m de large et de 4,20 m de profondeur, dans la perspective du grand trafic européen.

Le barrage mobile éclusé de type Derôme, étant devenu vétuste et incompatible à une gestion efficace des crues, il est décidé en 2006 de construire un nouveau barrage plus moderne qui sera mis en service en août 2007.

L'ancien barrage est détruit l'année suivante, toutefois l'écluse qui lui était accolée sera conservé pour en faire une passe à poissons. Le nouveau barrage automatisé, dit à clapets, constitue un progrès considérable dans le cadre de la maîtrise de la rivière.

Des vérins géants prennent appuis sur des puissantes piles en béton en forme de sphinx.

En 2003, l'écluse de 125 m de long, de 12 m de large et de 4,2 m de profondeur est modernisée et restaurée. La rénovation a consisté en la restauration du béton qui s'était dégradé avec le temps, le remplacement des portes de l'écluse et enfin la remise à niveau du réseau hydraulique et électrique. L'éclairage a aussi été restauré.

En 2004, la seconde écluse a aussi été restaurée.

Le mardi 3 février 2009, le président de la République, Nicolas Sarkozy, visite le barrage de L'Isle-Adam, dans le cadre du projet Seine-Nord.

La navigation

La batellerie était au 19e siècle une activité importante à L'Isle-Adam.

Elle mettait en œuvre des métiers qui disparaîtront au début du 20e siècle avec la motorisation des péniches, la régulation et le dragage du cours de la rivière.

Parmi ces métiers on peut citer :

  • les charretiers de bateaux,
  • les allégeurs,
  • les compagnons de l'Arche (maîtres de pont et aides de pont)...

Enfin le passage des péniches aux écluses est toujours un sujet d'attraction. 

Coordonnées

Écluses
95290
L'Isle-Adam